Dans le cadre d’une tournée dans la partie septentrionale du Bénin, Idrissou Bako, directeur général de la SONAPRA, a fait la promesse d’améliorer le rythme de l’égrenage de la Société Sino béninoise de transformation de coton (SBTC) en raison de la lenteur de son fonctionnement. Comparée aux autres usines visitées par M. Bako, la SBTC n’est pas au meilleur de ses formes et nécessite qu’une attention particulière lui soit accordée.
La campagne cotonnière 2013-2014 n’a pas donné les fruits escomptés. Aussi bien pour la partie gouvernementale que pour les égreneurs, vu que la cause de ces résultats se situe au niveau de l’absence ou même de retard de dialogue qui a prévalu entre eux.
Faisant le bilan de leur participation à la campagne dernière, les sociétés d’égrenage de coton ont rappelé au gouvernement les négociations qui ont eu lieu avant l’égrenage au titre de la campagne 2012-2013. Malgré la réticence des sociétés d’égrenage, le gouvernement leur avait imposé l’égrenage à façon, un genre de sous-traitance.
De source locale, cette approche a eu de nombreuses conséquences dont la dégradation significative de la trésorerie des entreprises, les rendant vulnérables vis-à-vis des partenaires financiers, la baisse de la capacité de réinvestissement et la menace sur la continuité de l’exploitation des entreprises dont la mise au chômage du personnel.
Le coton représente la première filière économique du Bénin et génère plus de 40% des emplois en milieu rural et fait vivre environ 50% de la population. La filière représente également 45% des recettes fiscales. Améliorer l’égrenage, entre autres de la SBTC, c’est renforcer le rôle du coton dans l’économie de la République du Bénin.