La campagne d’information du ministre de l’Economie et des finances sur le budget 2015 se poursuit. Il présente comme caractéristique majeure l’austérité au regard des contraintes qui ont marqué son élaboration.
Il s’agit, entre autres, de la réduction du cours des matières premières (notamment l’or et le coton), de la baisse de la contribution des secteurs économiques au produit intérieur, de l’insurrection ainsi que de l’attentisme des investisseurs. L’orientation défavorable des cours de l’or et du coton pourrait avoir un impact négatif sur le budget de 2015. Ainsi, selon le directeur général du budget, le taux de croissance en 2015, ressortirait-il à 5 % identique à celui de 2014.
Suite aux évènements des 30 et 31 octobre 2014 qu’a connus le Burkina, les priorités au titre 2015 du gouvernement de transition, se sont focalisées principalement sur quatre axes : le renforcement de la sécurité intérieure et de la défense nationale, la réforme de la justice, la consolidation des acquis sociaux et l’amélioration de la gouvernance qui n’est plus un discours politique, mais une arme entre les mains des acteurs qui entendent faire valoir leur crédibilité auprès de la communauté, qu’elle soit nationale ou internationale.
Pour pallier ces difficultés évoquées et pour répondre, au mieux des cas, aux préoccupations des acteurs nationaux et internationaux, le gouvernement a résolu de réduire le train de vie de l’Etat et d’élargir l’assiette fiscale.La mise à disposition de l’information juste sur les ambitions du gouvernement reste une priorité pour les autorités de transition .Le déroulement de ce processus a été salué récemment par les Etats-Unis.