L’agence américaine d’information Bloomberg a évoqué dimanche dernier une perte de 11.6 milliards de dollars sur les réserves de changes de l’Algérie pour le seul mois de janvier. Ce chiffre avancé suite à une évaluation du Fonds Monétaire Internationale illustre le risque d’endettement qui plane sur le pays.
Dans un contexte de chute des cours pétroliers mondiaux, cet avenir pour l’Algérie, dont les revenus proviennent exclusivement des ventes d’hydrocarbures et qui importe pratiquement tout ce qu’elle consomme, est auguré par plusieurs chiffres. Les services des Douanes ont révélé mardi dernier que, sur une année, le taux de couverture des importations par les exportations est passé de 113% à 87% à peine. Sur les trois premiers mois de l’année, les revenus des exportations du pays n’ont couvert que 87% de ses dépenses globales à l’importation. Cette situation, qui arrive moins d’une année après le début de la spirale baissière des cours du brut, a des répercussions sur sa balance commerciale. L’excédent commercial du pays, solde de ses achats et de ses ventes à l’étranger, est passé de 9.73 milliards de dollars à fin 2013 à un peu plus d’un demi-milliard de dollars à peine à la fin de l’année écoulée et elle a viré depuis le début de l’année en cours à déficit de 1.73 milliards de dollars. Dans le même temps, selon les chiffres publiés par la Banque d’Algérie, la balance des paiements extérieurs globale, qui retrace l’ensemble des échanges financiers du pays avec le reste du monde, affichait à fin 2014 un déficit de 5.88 milliards.
Pour cette année et au moins pour l’année prochaine, les prévisions de diverses institutions dont le Fonds Monétaire Internationale, annoncent un avenir toujours aussi sombre.