Après un mois d’avril marqué par des violences à caractère xénophobe en Afrique du Sud, le gouvernement de ce pays craint les retombées probablement néfastes de cette situation sur l’économie nationale.
En toute vraisemblance, la nation arc-en-ciel pourrait payer très cher le prix des violences xénophobes. En réaction à cette sombre vague, plusieurs appels au boycott des enseignes sud-africaines ont été lancés et un fossé s’est créé entre l’Afrique du Sud et nombre de ses partenaires à l’échelle du continent noir. Comme si cela ne suffisait pas, certaines représentations diplomatiques n’ont pas hésité à déconseiller leurs ressortissants désireux de voyager pour l’Afrique du Sud.
C’est, en particulier, l’activité des entreprises sud-africaines basées à l’étranger qui pourrait le plus pâtir des conséquences des violences xénophobes. A côté, il se peut que les exportations sud-africaines soient également affectées. Les inquiétudes des investisseurs étrangers, qui offrent de nombreux postes dans ce pays, ne sont également pas bon signe. En outre, l’Afrique du Sud constitue une des principales destinations de jeunes diplômés africains, dont des médecins et des ingénieurs, en quête d’opportunités. Mais, ces ressources humaines pourraient commencer à hésiter à s’y rendre alors que la nation arc-en-ciel manque encore de personnel qualifié dans divers domaines.
Par ailleurs, les violences xénophobes ont beaucoup terni l’image sud-africaine à l’étranger. D’où, les inquiétudes des professionnels du secteur du tourisme, en pleine croissance. Cette tendance a été accentuée après le Mondial de football que l’Afrique du Sud a organisé en 2010. Mais, les récentes scènes de pillages et de violences diffusées dans le monde entier pourraient freiner cette dynamique. Il faut noter que, chaque année, 60 % des visiteurs de l’Afrique du Sud proviennent d’autres pays du continent.