Les autorités ougandaises envisagent de solliciter un prêt de 95 millions de dollars auprès des institutions de développement allemande et française, dans le cadre d’un projet de construction d’un nouveau barrage hydroélectrique. Ce barrage, selon le gouvernement devrait permettre de répondre à la demande énergétique nationale de plus en plus grandissante.
Pour la réalisation de ce barrage, le ministre de la Communication ougandaise, Jim Mukwezi, a rassuré que l’étude de faisabilité était déjà réalisée. Ainsi, pour les fonds que projette d’emprunter l’Ouganda 45 millions de dollars proviendrait de l’Agence française de développement (AFD). Les 40 millions de dollars restants seraient fournis par la KfW. Ces fonds serviront à la mise en place du barrage de Muzizi d’une capacité totale de 44,7 MW.
La mise en place de ce barrage intervient dans le cadre du plan gouvernemental visant à augmenter de manière significative, la consommation énergétique par personne.
La consommation d’énergie en Ouganda est l’une des plus faibles au monde. Le coût de l’énergie étant très élevé, l’essentiel de la population utilise la biomasse pour produire de l’électricité (92%, contre 7% d’énergies fossiles). En effet, ce pays est l’un des moins avancés en matière d’accès à l’électricité : seulement 12 % de la population est connecté au réseau.
Le secteur énergétique ougandais se caractérise actuellement par un fort déficit notamment dû au manque d’infrastructures de production et à la forte croissance de la demande (8 % par an).