Sur un marché en perte de vitesse et de plus en plus concurrentiel, l’entreprise de boissons les Nouvelles conserveries algériennes (NCA-Rouiba) enregistre une croissance de 17 % de son chiffre d’affaires en 2014, a annoncé Slim Othmani, le président de son conseil d’administration, lors de la présentation du bilan annuel.
NCA-Rouiba a la pêche. Le groupe industriel familial, spécialiste des boissons à base de fruits, affiche des résultats financiers 2014 en hausse, avec un chiffre d’affaires de plus de 7 milliards de dinars (environ 6 millions d’euros), soit 17 % de plus qu’en 2013, une production de 104 millions de litres vendus, en progression de 19 % sur un an, et un excédent brut d’exploitation d’un milliard de dinars (+15 %), révèle le rapport annuel du groupe présenté le jeudi 21 mai lors de l’Assemblée générale.
Malgré une croissance inférieure de 10 points à l’exercice 2013 (+26 %), le groupe privé, conserve sa première place sur le marché du jus de fruits en Algérie. « Cette baisse de croissance est liée au marché et à la multiplication des acteurs », justifie Slim Othmani, président du conseil d’administration de NCA-Rouiba. « L’Algérie est le pays qui compte le plus de producteurs de boissons au monde avec près de 1 500 acteurs enregistrés, soit un producteur pour 27 000 habitants », révèle Slim Othmani qui rappelle que son groupe affiche une croissance supérieure à celle du marché établie à 10 % en 2014. Surtout, NCA-Rouiba voit son Ebitda progresser de deux points. « Cela veut dire que l’on travaille mieux », commente Slim Othmani.
Mais cette performance n’est pas reflétée par l’évolution du titre de NCA-Rouiba à la Bourse d’Alger, où son cours est passé de 400 à 365 dinars depuis son introduction en juin 2013. Pour Slim Othmani cela est dû à « la faible animation de la Bourse » ainsi qu’aux « signaux négatifs envoyés au marché par la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) ». À l’instar de sa décision en décembre 2014 de suspendre l’acquisition par Cevital de 15 % du capital de NCA-Rouiba auprès d’AfricInvest. « La Cosob nous a répondu que la non clarté des textes de loi ne permettait pas de se prononcer sur une telle transaction », explique Slim Othmani.