L’État de Côte d’Ivoire s’est fixé l’objectif de transformer 50 % de son « or brun » d’ici à 2020.
En effet, les capacités de transformation de la Côte d’Ivoire sont en progression depuis plusieurs années.
Le pays a beaucoup développé les capacités de broyage des fèves au cours des dernières années. Une façon pour le premier producteur mondial de cacao de garder une partie de la valeur ajoutée, les producteurs ivoiriens ne percevant que 6 % de la valeur d’une tablette de chocolat.
Ainsi, grâce à des investissements, aussi bien étrangers que locaux, dans le secteur de la transformation du cacao (le Suisse Barry Callebaut avec 190 000 tonnes, l’Américain Cargill avec 120 000, le Français Cemoi avec 100 000, les Ivoiriens Choco Ivoire et Saf, puis la nouvelle usine du Singapourien Olam avec 70 000 tonnes), la Côte d’Ivoire dispose actuellement d’une capacité de broyage de 670 000 tonnes.
Pour les exportateurs, transformer le cacao en pâte ou masse, plutôt que d’expédier les fèves brutes permet d’éviter le gaspillage et représente un gain de poids sur les navires.
Par exemple, les résultats de la saison 2013-2014 s’expliquaient à la fois par la hausse de la production et par celle des moyens de transformation du pays.
Outre les capacités de transformation, le gouvernement dispense des formations aux agriculteurs pour améliorer leur productivité et la qualité de leurs récoltes.
Enfin, une nouvelle variété de cacao amélioré : le « cacao Mercedes », qui pousse 40 % plus vite que le cacao classique et qui est plus performant, donne un rendement cinq fois supérieur à la moyenne nationale.
Bref, l’Etat ivoirien dispose d’atouts suffisants pour faire valoir de son « or brun » sur les marchés nationaux et international.