Par le biais d’un communiqué rendu public par son ministère des Finances, le gouvernement sud-africain a annoncé mercredi avoir cédé à une holding parapublique ses parts dans Vodacom (environ 14 %) afin d’injecter un financement au capital d’Eskom, qui connaît quelques difficultés.
Bien que cette annonce n’ait pas révélé le montant exact de cette opération, elle a affirmé que le produit de cette vente permettra de financer l’injection de 1,8 milliard de dollars dans la compagnie nationale d’électricité. De manière plus précise, l’Etat sud-africain détenait 13,91 % de la compagnie de téléphonie mobile Vodacom. A présent, cette participation reviendra à une holding prestant dans la gestion des placements pour le compte du fonds de pension des salariés du secteur public.
En septembre dernier, l’Exécutif sud-africain avait annoncé qu’il envisageait de se défaire d’actifs non stratégiques dans le but de secourir Eskom. Pour information, cette compagnie est en proie à un endettement important et à des difficultés de trésorerie ; pourtant, elle est, actuellement, en pleine réalisation d’investissements importants en maintenance et dans des centrales thermiques supplémentaires de sorte à répondre à la saturation du réseau électrique. Il faut noter qu’Eskom fournit 95 % de l’électricité sur le territoire sud-africain. En mars, l’agence Standard & Poor’s a procédé à la baisse de sa notation au rang d’obligation pourrie.
En dehors de cette injection financière dans Eskom, le gouvernement va épurer une dette à hauteur de 4,8 milliards de dollars de la même compagnie en la convertissant en actions. Selon le Trésor sud-africain, « ces mesures doivent renforcer encore les comptes de la compagnie, en plus de réductions de coût et d’ajustements tarifaires … », a-t-il souligné.