Selon le gouvernement ivoirien, un train urbain reliera d’ici 2019 Abidjan, la capitale économique ivoirienne à son aéroport, afin de désengorger la ville. Le coût total de ce projet s’élève à 852 milliards de francs CFA, soit 1,3 milliard d’euros.
Le train urbain, qui transportera « environ 300.000 personnes par jour » sur une ligne de 37,5 kilomètres, a pour objectif de « résoudre le problème des embouteillages à Abidjan, qui engendrent des pertes importantes pour l’économie ivoirienne », a expliqué le ministre des Transports Gaoussou Touré.
Le ministre des transports et son homologue des Finances, Nialé Kaba, ont signé ce lundi une convention avec le consortium franco-coréen qui réalisera les travaux. Il s’agit de la Société de transport abidjanais sur rail (Star), qui réunit Bouygues et Dongsan Engineering, DTP, Hyundai, Rotem et Keolis.
L’objectif visé par les autorités ivoiriennes à travers ce projet est d’améliorer la mobilité, la fluidité et la sécurité du trafic urbain, ainsi la qualité de vie des populations abidjanaises. Il s’agit également de doter la capitale économique d’un mode de transport en commun moderne à l’instar des grandes métropoles.
La ligne 1 du Métro d’Abidjan, d’une longueur d’environ 40 kilomètres, permettra de relier la commune d’Anyama à celle de Port-Bouët (Aéroport Félix Houphouët Boigny) en passant par les communes d’Abobo, Adjamé, Plateau, Treichville, Marcory et Koumassi.
C’est en 2017 que commenceront les premiers travaux. La fin de ces travaux et la mise en marche de la première phase sont prévus pour 2019 pour une exploitation totale en octobre 2020, a expliqué Mme Jungwon Park, vice-présidente Afrique de Dongsan Engineering.
Trois ans après la fin de la crise postélectorale de 2010-2011, qui fit plus de 3.000 morts, la Côte d’Ivoire connaît une très forte croissance boostée par l’Etat, notamment par la construction d’infrastructures.
Le pont Henri Konan Bedié, du nom de l’ex-président, allié de Ouattara, symbole de cette politique est également construit par Bouygues.