Le forum international African growth opportunities act (AGOA) s’est ouvert ce lundi matin à Libreville, pour la première fois dans un pays d’Afrique centrale.
Le thème de cette 14e rencontre économique entre l’Afrique subsaharienne et les Etats-Unis est : « Agoa an 15 : pérennisation du partenariat durable entre les Etats-Unis et l’Afrique en matière d’investissements et de commerce ».
L’Agoa est une loi américaine sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, votée et promulguée en mai 2000 par le Congrès américain. Cette loi permet aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter sur le marché américain sans droit de douanes. Le Gabon, pays hôte de cette 14e édition, est éligible depuis 2000.
La rencontre débute lundi avec un pré-forum des ministres et experts du Commerce. La journée de mardi sera consacrée à un forum du secteur privé, de la société civile et de l’AWEP, le Programme des Femmes Entrepreneurs Africaines. La journée de mercredi sera, quant à elle, consacrée aux ateliers ouverts à l’ensemble des participants et au public.
Qualifiée de pierre angulaire de la politique commerciale des États-Unis en Afrique, l’Agoa a certes dynamisé les exportations non pétrolières du continent, mais son impact et ses bénéfices sont encore minimes.
Fait majeur de cette situation, seule une poignée de pays dominent les échanges. Il s’agit du Nigeria, de l’Angola et de l’Afrique du Sud. A eux seuls, ces trois pays concentrent la quasi-totalité des exportations africaines vers les États-Unis et vice-versa.
Si la plupart des dirigeants africains soutiennent que l’Agoa est la meilleure option pour accroître les échanges commerciaux entre le continent et les États-Unis, ils n’apprécient cependant pas les incertitudes du traité et ses limitations.
Pour ces dirigeants africains, en effet, si le traité avait été prorogé d’au moins quinze ans au lieu de dix, cela favoriserait l’engouement des investisseurs sur les marchés africains. Selon eux, les investisseurs ne seraient plus réticents à investir sur le continent parce qu’ils auraient tout le temps de récupérer leurs investissements.