Au lendemain de la décision de la banque centrale de la zambienne, de ne pas apporter son soutien à la monnaie locale, le Kwacha a plongé de 2% le vendredi 4 septembre 2015, atteignant pour la première fois la barre de parité de 10 dollars US.
Le deuxième pays africain producteur de cuivre en Afrique, a des difficultés financières. Face aux défis énergétiques que traverse la Zambie, couplés à une baisse des prix du cuivre sur le marché international et la crise économique qui secoue la Chine, l’économie zambienne a du mal à maintenir sa résilience. « Notre politique sur la question est claire, nous allons maintenir une politique de taux de change flottant », a indiqué Denny Kalyalya, le gouverneur de la banque centrale.
Il a précisé qu’il n’y aurait pas d’intervention sur le marché des devises, en vue d’apporter un soutien au Kwacha.
La Zambie est particulièrement vulnérable à un ralentissement de la deuxième économie mondiale. Pékin pourrait en effet limiter ses importations de cuivre à partir de la Zambie. Les investissements chinois représentent 7,5% de la production zambienne et 80% des exportations du pays vont en Chine, premier consommateur de la planète en cuivre.
Dans son rapport de fin de mission le 22 mai dernier, le FMI a relevé le fait que le déficit budgétaire constituait une cause importante de perte de valeur pour le kwacha. En 2014 les autorités avaient eu recours à un emprunt international pour limiter la casse liée à la chute de la monnaie locale. Cette année 2015, le pays a mobilisé 1,25 milliard de dollars. Un dollar équivaut à environ 5175 kwachas.