Depuis la chute des prix du baril, la Guinée-Equatoriale a perdu 58% de ses recettes pétrolières prévues pour l’exercice 2015, et se retrouve désormais, dans une situation économique un peu complexe, avec un taux de chômage en augmentation.
Pour infléchir la courbe du chômage, le gouvernement équato-guinéen fait pression sur les entreprises chinoises opérant dans le pays pour les inciter à employer des nationaux.
A défaut de liquidités, les entreprises ferment ou bien ralentissent leurs chantiers. Le nombre d’Equato-Guinéens sans emploi augmente de jour en jour, même si aucune statistique officielle n’existe.
Selon une source gouvernementale équato-guinéenne, seules les entreprises chinoises arrivent à maintenir la tête hors de l’eau grâce au cofinancement de la Chine.
« Le gouvernement de Guinée Equatoriale appelle les entreprises chinoises à respecter le code du travail du pays en employant les nationaux », a déclaré le ministre du Travail, Heriberto Meco Mbengono à la suite d’une réunion avec les chefs d’entreprises chinoises.
Selon M. Mbengono, les responsables de ces entreprises font fi des dispositions légales qui stipulent les entreprises ne doivent pas dépasser « 10% d’expatriés » dans le bâtiment et « 30% d’expatriés » dans les secteurs pétrolier et agricole. Le ministre demande expressément aux « chinois » de déposer rapidement à son ministère des offres d’emplois en faveur des nationaux.
« Ici, au ministère du travail, nous sommes conscients de la situation actuelle depuis la chute du prix du pétrole. Les entreprises chinoises avaient un traitement préférentiel pour préserver nos bonnes relations avec la Chine, mais, maintenant, nous entrons dans la phase d’industrialisation prévue par le programme Guinée équatoriale Horizon 2020, tout le monde doit respecter la loi », a déclaré Angel Francisco Ela Ngomo, l’un des directeurs dans le secteur de l’emploi au ministère du Travail.