Lancée depuis le 18 avril dernier, la grève des fonctionnaires Botswanais qui devrait s’étendre sur une période de 10 jours , persiste et attire l’attention du parti au pouvoir qui craint une éventuelle révolution inspirée de celles qu’a connu le monde arabe ces derniers temps.
En effet, cette grève, au départ organisée par les syndicats des fonctionnaires, en vue d’une augmentation des salaires de leurs membres , est aujourd’hui soutenue par l’opposition qui s’en sert pour réclamer la démission du président actuel, en la personne de M. Ian Khama. Un soutient pointé du doigt par le parti au pouvoir qui accuse les partis de l’opposition, d’utiliser la grève des fonctionnaires pour camoufler leur véritables intentions, dont une éventuelle révolution sur le modèle de celles qu’a connu le monde arabe. Ceci, suite aux nombreux discours enflammés, tenus par les opposants lors des meetings des grévistes. Parmi ces discours, notons celle du leader du Front National du Botswana, M. Duma Boko, qui a évoqué les exemples de l’Egypte et la Tunisie lors d’une conférence de presse convoquée par les trois principaux partis d’opposition en soutien à la grève.
Face à cette situation, M. Zibani Maundeni, analyste politique à l’Université du Botswana ; fait remarquer que, la grève a introduit un élément nouveau dans la vie politique du pays. Ainsi, selon lui, « Les partis d’opposition s’intéressent désormais ouvertement aux questions sociales, et les travailleurs ont noué des relations avec ces partis». Cependant, ce dernier juge toutefois improbable que ces liens puissent provoquer la perte du parti au pouvoir lors des prochaines élections présidentielles.