Le gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) éprouve des difficultés pour construire les routes ou entretenir son réseau routier interne.
Une enveloppe annuelle d’un milliard de dollars américains est nécessaire pour cette activité, explique le ministre congolais des Infrastructures, Travaux publics et reconstruction, Fridolin Kasweshi, précisant que le gouvernement n’est pas en mesure de débourser une telle somme.
«Il y a des routes qui peuvent générer des ressources suffisantes grâce à l’activité économique dans leurs zones d’influence. Mais beaucoup de routes ne sont pas éligibles à ce genre de financement et doivent dépendre du trésor public, qui lui-même n’a pas beaucoup de fonds du fait de l’activité économique qui est assez faible dans le pays», déplore Fridolin Kasweshi.
Le standard des routes au Congo est parmi les plus faibles dans les zones sous-régionales auxquelles appartient le pays (l’Afrique centrale ou la SADC), a en outre affirmé le ministre. «Pour relever nos standards, il faut investir 1 milliards de dollars par an dans les routes dont au moins 20% pour l’entretien » du réseau routier existant, précise-t-il.
Le deuxième pilier est celui des partenaires techniques et financiers à l’instar de la BAD, l’Union européenne et la Banque mondiale. Cette dernière développe un projet dit de routes ultra-prioritaires avec 3 500 km de routes prises en charge par une intervention conjointe de la Banque mondiale, de la coopération britannique et du Fonds national d’entretien routier.
En 2013, le gouvernement a alloué 40 millions de dollars américains pour les routes en supplément à l’apport des partenaires techniques et financiers extérieurs mais n’a pas pu tenir cet engagement les années suivantes.