Le président tanzanien, John Magufuli a appelé ce dimanche les Tanzaniens à travailler dur afin de réduire la dépendance du pays de l’aide des donateurs étrangers.
A l’occasion d’une messe spéciale de Pâques à l’église luthérienne Azania, à Dar es-Salaam, capitale commerciale de la Tanzanie, le président Magufuli a estimé que «les Tanzaniens pourraient cesser de compter sur les prêts conditionnels de donateurs étrangers s’ils adoptaient une culture de travail dur».
Arrivé au pouvoir en novembre dernier, John Magufuli a pris un certain nombre de mesures d’austérité dans le but de réduire considérablement les dépenses publiques et réaliser des économies qui seront renforcées par les recettes fiscales.
Pour lui, les mesures prises, y compris l’interdiction des voyages à l’étranger pour les fonctionnaires et l’amélioration de la perception des impôts, ont pour but d’améliorer la prestation de services sociaux tels que l’éducation gratuite, et de réduire la dépendance des donateurs.
En février 2015, le ministre tanzanien des Finances et de la Planification, Philip Mpango, a déclaré au Parlement que le gouvernement avait l’intention de réduire la dépendance des donateurs à 3% dans le prochain budget, contre 6,4% l’an dernier.
Selon le ministre, la dépendance réduite serait compensée par l’augmentation des recettes fiscales, des emprunts commerciaux, la réduction des dépenses inutiles, et la révision des exonérations fiscales.
Le Fonds monétaire international (FMI) a estimé, dans un communiqué rendu public le 22 mars dernier, que l’économie tanzanienne devrait enregistrer une croissance de près de 7% en 2016, soit un niveau quasiment stable par rapport à celui réalisé en 2015 (7%).
Des prévisions légèrement inférieures à celles annoncées en février dernier par le ministre des Finances et de la Planification, dans un document décrivant les grandes lignes du budget de l’Etat pour l’exercice 2016-2017 (juillet-juin).
La croissance économique tanzanienne est essentiellement tirée par les investissements publics dans les infrastructures ainsi que par les secteurs de l’agriculture et les exportations de l’or, dont le pays est le quatrième producteur en Afrique.