Selon le Fonds monétaire international, les autorités angolaises lui ont adressé une demande d’assistance pour faire face à la chute des cours mondiaux du pétrole (principale ressource du pays) qui plonge le pays dans une crise financière.
« Nous avons reçu une demande formelle des autorités angolaises pour commencer des discussions sur un programme économique qui pourrait être basé sur une assistance financière du FMI », a déclaré ce mercredi dans un communiqué M. Min Zhu, l’un des directeurs généraux adjoints de l’institution.
Selon le responsable, le plan d’aide qui sera conditionné à des mesures d’économie pourrait s’étaler sur trois ans. Les discussions commenceront la semaine prochaine à l’occasion de l’assemblée de printemps du Fonds.
« Le FMI est prêt à aider l’Angola à s’attaquer aux défis économiques auxquels le pays fait actuellement face », a souligné M. Zhu.
Le ministère des Finances angolais a confirmé également dans un communiqué la demande d’aide adressée au FMI et s’est dit prêt à travailler aux côtés de l’institution pour renforcer la discipline budgétaire du pays.
Deuxième producteur d’or noir en Afrique derrière le Nigeria, et membre de l’Opep, l’Angola est gravement touché par l’effondrement du prix du baril qui en plus d’avoir fait chuter sa monnaie, tari ses finances.
Le chute brutal des prix du pétrole depuis la mi-2014 représente un défi majeur pour les exportateurs de pétrole, notamment ceux dont les économies doivent encore être diversifiées, a fait observé M. Zhu, l’adjoint de Christine Lagarde.
Entre 2009 et 2012, L’Angola qui sort de plusieurs décennies de guerre civile, avait déjà été sous assistance financière du FMI. Pendant cette période, le pays avait reçu 1,4 milliard de dollars de prêts du FMI.