Énergie Nucléaire : signature d’un accord entre le Soudan et la Chine

soudan-chineLe Soudan et la Chine ont signé, lundi, un accord-cadre en vue de la  construction de la première centrale du pays pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire au Soudan.
 
Selon le ministre soudanais des Finances, Badr-Eddin Mahmoud, cet accord passe en revue tous les problèmes énergétiques auxquels son pays est confronté dans l’objectif de leur trouver des solutions concrètes.
 
L’accord a aussi pour objectifs de surmonter les difficultés auxquelles font face les nouveaux projets, à savoir la centrale électrique d’Al-Fula et la ligne de transmission énergétique de Kordofan, ainsi que les futurs défis de coopération, a indiqué le ministre.
 
M. Mahmoud, qui a mené les discussions avec les autorités chinoises, a ajouté que la réunion sur la signature de cet accord-cadre a ouvert une nouvelle page dans la coopération sino-soudanaise.
 
La délégation chinoise, conduite par NurBekri, directeur de l’Administration nationale chinoise de l’énergie, était arrivée dimanche à Khartoum pour une visite de trois jours pour discuter, en plus de la question du nucléaire, de plusieurs autres questions relatives au développement économique.
 
L’accord constitue un tournant dans les relations du Soudan avec la Chine. Cette dernière a accepté, selon le chef de sa  délégation,  de faire profiter le Soudan de son expérience en matière d’énergie nucléaire.
 
En 2010, Khartoum a reçu l’autorisation de l’agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) pour inaugurer un premier réacteur de recherche scientifique, une entrée formelle dans le club très fermé de ceux qui, en Afrique, ont accès à cette technologie de pointe.
 
A cette époque, le pays a annoncé son intention de  produire de l’électricité grâce à l’atome à partir de 2020. Mais cet objectif a laissé sceptique les spécialistes, estimant que le Soudan ne remplit pour le moment aucun des critères requis pour ouvrir une première centrale.
 
« Il n’a pas de ressources financières suffisantes, ni d’ingénieurs spécialistes du nucléaire. Il lui faut également prouver qu’il ne veut pas se servir de la technologie afin de construire une bombe atomique » avait commenté un spécialiste.
 
Les experts de l’agence internationale de l’énergie atomique ne prévoient pas l’inauguration d’un premier site de production d’énergie nucléaire au Soudan  avant 2030.