Dans l’optique de pallier au retrait de Total d’une portion de la production offshore du Congo, que le gouvernement juge « très infime », les autorités congolaises ont lancé jeudi, un appel à manifestation d’intérêt, pour trois licences d’exploitation pétrolière en mer que le groupe français Total souhaite abandonner.
Le gouvernement « trouvera des solutions pour pallier le retrait de Total sur cette portion très infime de la production offshore du Congo, cela par d’autres sociétés », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungal, lors d’une conférence de presse à Brazzaville.
D’après un porte-parole de Total à Paris, les gisements concernés, notamment celui de Tchibouela, de Tchendo et de Tchibeli-Litanzi, au large de Pointe-Noire, sont exploités depuis de longue date et offraient un rendement moindre. « L’équation économique a changé avec la chute du prix du baril », justifie également Total, qui affirme être « mobilisé » par un autre projet congolais en mer bien plus important, Moho Nord, « d’une capacité de 140.000 barils par jour, qui entrera en production en 2017 ». Un projet qui nécessite un investissement de 10 milliards de dollars, et donc des fonds disponibles.
Toutefois, le groupe français continuera d’exploiter les trois licences jusqu’à ce que Brazzaville aura trouvé un repreneur pour les 39% du groupe français dans ces permis, aux côtés de l’italien Eni et d’entreprises congolaises entrées dans ces projets en 2015.