Le ministre angolais des Finances a révélé ce lundi dans des déclarations à la presse locale, que l’économie de l’Angola, un des pays africains producteurs de pétrole, durement affecté par le recul des cours de l’or noir, n’est pas au meilleur de sa forme.
Luanda a ainsi réduit drastiquement sa prévision de croissance du PIB pour 2016, ramenée à 1,3 %, contre un taux de 3 % annoncé en début de l’année. C’est le plus faible taux de croissance de l’économie angolaise depuis le début des années 2000.
Selon le ministère des Finances, les dépenses budgétaires prévues cette année, connaitront également des réductions considérables. Alors que la loi de finances tablait sur 30 milliards de dollars de dépenses en 2016, le gouvernement ne prévoit plus que 24 milliards de dollars, soit une baisse de 6 milliards de dollars.
Les recettes budgétaires sont également en baisse. Luanda ne table plus que sur 18 milliards de dollars de recettes fiscales, contre 24,4 milliards de dollars initialement prévus dans la loi budgétaire 2016. Le déficit budgétaire, estimé à -5,5 % du PIB, devrait attendre -6 % cette année.
Autre nouvelle moins rassurante, le gouvernement angolais est revenu sur sa décision de renoncer à un prêt du Fonds monétaire international (FMI). Le recours au FMI a été initié, explique Luanda dans un communiqué, alors que «les cours du pétrole atteignaient des niveaux très bas, avec la perspective qu’ils atteignent un palier de 20 dollars le baril».
En contrepartie, l’Angola a obtenu des prêts externes très importants, notamment auprès de la Chine. Entre novembre 2015 et juin 2016, l’Angola a pu mobiliser 11,46 milliards de dollars, dont une ligne de crédit de plus de neuf milliards de dollars accordée par China Development Bank et des crédits à l’exportation d’une valeur d’environ 2 milliards de dollars apportés par d’autres institutions financières de l’empire du Milieu.