A l’issue de la Conférence internationale sur l’eau et le climat (CIEC) tenue mardi à Rabat, les quelques 18 ministres africains chargés de l’eau qui y étaient présents ont tous convenu de la création d’un nouvel organisme continental qui supervisera désormais la problématique de l’accès à l’eau potable en Afrique et les conséquences qui en découlent.
L’initiative « Water For Africa » qui a été lancée à l’issue du CIEC, projette ainsi d’appuyer les pays africains afin qu’ils atteignent leurs objectifs de développement durable. Il s’agira en outre d’engager des actions de résilience et d’adaptation aux changements dans le domaine de l’eau et de l’accès à l’assainissement dans certains pays africains.
Cette résolution intervient par ailleurs à moins de quatre mois du lancement de la conférence sur le climat COP22 au Maroc, une façon de donner le rythme avant ce sommet mondial qui se tiendra en novembre 2016 à Marrakech.
L’accès à l’eau potable est une problématique qui devient de plus en plus importante pour la majorité des pays africains. En effet, malgré les nombreuses différences qui caractérisent le continent au niveau du climat, l’accès à l’eau est l’un des rares problèmes qui les unit tous.
Au niveau des pays du Sahel et du Maghreb, l’accès à l’eau est particulièrement difficile au vu de la faible pluviométrie. Les nappes phréatiques et les retenues d’eau constituent presque les seuls moyens de stockage d’eau, ce qui renforce les inégalités d’accès à l’eau dans ces régions arides.
Les pays d’Afrique centrale sont, quant à eux, livrés à des difficultés d’accès à l’eau d’une toute autre nature. En effet, le climat humide des pays africains se situant autour de l’équateur offre une répartition constante de la pluviométrie durant toute l’année.
Toutefois, la pollution engendrée par l’Homme souille les réservoirs naturels d’eau ce qui a pour conséquence directe d’impacter l’accès à l’eau potable pour les populations vivant dans ce régions.