Le président du Sénat nigérian, Bukola Saraki, a informé la presse locale, que son institution a décidé d’interroger les responsables économiques du pays, dans le but de trouver une solution à la crise qui perturbe actuellement l’économie du pays.
Selon M. Saraki, la mesure débuterait la semaine prochaine, quand l’Assemblée nationale reprendra ses séances, après six semaines de congés parlementaires. « Nous avons besoin de savoir pourquoi les promesses d’emprunt extérieur ne se sont pas concrétisées, pourquoi la dévaluation n’a pas suffi à consolider le naira (monnaie nationale), pourquoi les afflux de devises continuent de s’assécher tandis que les taux d’intérêts restent très élevés», a déclaré le dirigeant du Sénat nigérian.
En prenant cette mesure, « le Sénat pourra formuler des recommandations draconiennes sur les changements nécessaires au président Muhammadu Buhari, et contribuer à la mise en place du cadre législatif nécessaire pour la reprise économique», selon M. Saraki.
Tout en jouant son rôle constitutionnel pour fournir le cadre législatif nécessaire pour la relance et la croissance de l’économie dans l’intérêt de la population, le Sénat « devrait prendre l’initiative pour encourager une approche collaborative des parties prenantes dans le secteur privé, et s’assurer de récolter un large éventail d’opinions afin de formuler des idées pour stimuler l’économie», a déclaré M. Saraki. Et d’insister que dans toute crise, il y a toujours une opportunité de réformes positives.
À ce titre, pour résoudre la crise, les idées devraient être récoltées auprès de toutes les sources estime le président du Sénat. « Les gens de tous les services du gouvernement, de toutes opinions politiques, de toutes conditions socioéconomiques et de toutes les régions du Nigeria doivent travailler ensemble en cette période ».
Le Nigeria est en pleine récession, d’après des chiffres publiés par le Bureau national des statistiques. Ces données révélées le 31 août dernier, estiment que le produit intérieur brut au second trimestre de l’année 2016 avait baissé de 2,06%, en glissement annuel, après un recul de 0,4% au premier trimestre.