La Grande Bretagne, principal donateur du Malawi, a décidé de surseoir son aide. Cela, en réaction à l’expulsion de son ambassadeur Fergus Cochrane-Dyet, en poste au Malawi, suite à un document interne du diplomate britannique qui avait fuité dans la presse, et qui déclarait que le président Bingu Wa Mutharika, est autocratique et intolérant face aux critiques.
En marge de la suspension de l’aide, le Malawi dont la comptabilité des donateurs représente 40%, doit également faire face à des questions relatives aux exportations du tabac en Grande Bretagne, principale source des devises pour le Pays.
Pour affronter ces réprobations du gouvernement britannique, le Malawi est prêt à prendre des mesures difficiles pour soutenir sa croissance. Il a décidé d’introduire des mesures d’austérité afin de couvrir le déficit budgétaire provoqué par le gel des fonds de son premier partenaire économique.
Le gouvernement a donc choisi d’augmenter la base des impôts du pays. Plusieurs secteurs tels que celui de l’agro-alimentaire devraient être touchés par ces réaménagements fiscaux, avec certainement des conséquences sur la population Malawite.
Ces restrictions pourraient compromettre malheureusement l’essor économique du pays de ces dernières années. Le Malawi a en effet accompli divers progrès en termes de développement en atteignant une croissance annuelle de 7 % et en maîtrisant son inflation.
Toutefois, le Président Mutharika a annoncé que les consultations avec la partie britannique se poursuivaient. Il se peut donc que les deux nations reviennent au bon sentiment et régularisent leurs relations. Sinon cette situation sera difficilement vécue par les 72 % des malawites qui vivent avec moins de deux dollars par jour.