La Mozambique a reçu les félicitations du Fonds monétaire international (FMI), qui s’est dit satisfait de l’ensemble des mesures récemment prises par les autorités de Maputo, pour faire face à la crise économique provoquée par la chute des matières premières et aggravée par la révélation d’emprunts cachés rendant le pays insolvable.
«Le gouvernement prend des mesures correctes qui vont dans la bonne direction», a soutenu Ari Aisen, le représentant du FMI au Mozambique, lors d’une conférence tenue hier mardi à Maputo.
Au nombre des mesures saluées par le FMI, figurent notamment les restrictions budgétaires et le contrôle monétaire engagés par le Mozambique, pour contenir les effets de la chute des matières premières, qui frappe une grande partie des pays africains.
Exportateur du charbon et de l’aluminium, le Mozambique souffre aussi des retards pris dans l’exploitation de ses immenses réserves de gaz découvertes depuis 2010 dans le nord du pays. Ces réserves pourraient faire de ce pays d’Afrique australe, l’un des premiers exportateurs de gaz naturel liquéfié au monde dans les années 2020.
Mais l’institution de Christine Lagarde reste optimiste quant à l’essor économique de la Mozambique. « Les perspectives positives du Mozambique sur le moyen terme sont inaltérables… Nous traversons un moment complexe, mais c’est aussi une opportunité pour mener des réformes structurelles sur les prochaines années pour en faire une économie forte », estime Ari Aisen.
L’affaire d’emprunts cachés d’environ 2 milliards de dollars contacté en 2013 par trois entreprises publiques Mozambicaines, rendant le pays insolvable, avait conduit le FMI à suspendre ses prêts au Mozambique en avril 2016.
A l’issue d’un audit international des trois entreprises publiques susmentionnées, un plan de restructuration serra lancé. Le FMI estime qu’il pourrait alors reprendre des discussions afin de rétablir ses prêts au Mozambique au cours du premier trimestre 2017.