L’Algérie a proposé que les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) baissent leur production de 1,1 million de barils par jour, a déclaré le ministre algérien du Pétrole, Noureddine Boutarfa, à l’issue d’une rencontre samedi à Téhéran, avec son homologue iranien, Bijan Zanganeh.
Boutarfa a également proposé que les pays producteurs non-membres de l’OPEP baissent leur production de 600.000 barils/jour, suggérant que «la baisse des prix du pétrole qui affecte l’économie mondiale doit être stoppée».
La Libye ne participera pas à une réduction de la production décidée par l’Organisation, a annoncé dimanche un communiqué de la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC). Jugeant «dangereuse» la situation économique en Libye, le directeur de la NOC, Mustafa Sanalla a estimé dans un communiqué, «impensable qu’elle participe aux réductions de production prévues par l’OPEP dans un avenir proche».
Le ministre algérien s’est en revanche, déclaré «confiant» quant au résultat de la réunion de l’OPEP prévue le 30 novembre à Vienne, visant concrétiser un accord de baisse de l’offre annoncé fin septembre à Alger.
«Nous espérons que cette prochaine réunion sauvera le marché pétrolier de la crise actuelle », a-t-il dit, ajoutant que si un accord était trouvé à Vienne le prix du baril pourrait remonter à 60 dollars d’ici la fin de l’année contre moins de 50 actuellement.
« Dans le court intervalle restant avant la réunion de l’Opep, l’Iran et l’Algérie vont continuer à coopérer en vue d’un accord entre ses membres », a affirmé M. Boutarfa.
« L’évolution actuelle des choses indique que l’OPEP peut parvenir à un accord durable concernant sa production et la gestion du marché », a dit l’Iranien Bijan Zanganeh.
L’OPEP souhaite ramener sa production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour (mbj) et parvenir à un accord avec d’autres grands producteurs non membres, pour relancer les cours de l’or noir, déprimés par une surabondance de l’offre depuis l’été 2014.