Avec la hausse historique du coût du coton cette année (soit 1,29 dollars) sur le marché international, les producteurs de coton africains, sont réunis à Dakar afin de réfléchir sur les nouvelles perspectives et les améliorations à apporter à cette filière. Cette année, les pays cultivateurs, regroupés depuis 2004 au sein de l’Association des producteurs de coton africains (APROCA) ont enregistré une hausse de la production fruit de leurs inlassables efforts. En effet au Mali par exemple d’une production de 230.000 tonnes en 2008 ils sont passés à 300.000 tonnes en 2009. Le Togo n’est pas en reste car ils ont presque doublé leur production pour atteindre 50.000 tonnes de coton cette année. Toutefois l’objectif pour les producteurs africains est de se positionner et conquérir le marché international. Pour le président de la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun (CNPCC), Ousmane Oumate, la solution est de miser sur la qualité. Ce dernier se justifie en indiquant que «C’est notre seul atout face à nos concurrents qui ont des rendements plus importants que les nôtres». Chaque pays choisissant ses propres armes pour la bataille. Ainsi le Burkina, par exemple opte pour la quantité en comptant sur les organismes génétiquement modifiés. Le professeur Boly, scientifique à l’université du coton africain, engage les autres pays à «utiliser les sciences et technologies au profit de la filière». En revanche les semences génétiquement modifiées cultivées sur 400.000 hectares au Burkina ne font pas l’unanimité même au sein des cultivateurs. Quant à la CEDEAO, sa priorité est de promouvoir le «développement des coopérations transfrontalières entre les différentes sociétés cotonnières nationales, de façon à réduire les coûts d’approvisionnement en intrants , de collecte, d’égrenage et d’acheminement aux ports».