Le géant minier anglo-australien Rio Tinto a confirmé jeudi l’ouverture, depuis trois ans, d’une enquête diligentée par la Securities and Exchange Commission (SEC) contre sa filiale au Mozambique, le Rio Tinto Coal Mozambique (RTCM), pour une affaire de dépréciation.
Les informations sur cette enquête secrète de la part de l’autorité des marchés financiers américains ont été relayées par la presse ces deniers jours. «En réponse à des articles de presse, Rio Tinto confirme qu’il coopère dans les enquêtes des autorités compétentes à propos de la dépréciation intégrée dans les comptes 2012 de l’entreprise à propos de Rio Tinto Coal Mozambique», a fait part le groupe dans un communiqué.
La SEC, le gendarme financier des marchés américains, voudrait comprendre l’énorme dépréciation de 3 milliards de dollars annoncée en janvier 2013 par Rio Tinto sur sa filiale mozambicaine. Pour sa part, le groupe minier avait évoqué, pour expliquer cette situation, une révision à la baisse des estimations sur la quantité de charbon sur le site, ainsi que certaines raisons logistiques liées au transport du charbon.
Le groupe Rio Tinto a acquis RTCM en 2011 pour un montant de 3,7 milliards de dollars, avant de la revendre en 2014 contre une somme de 50 millions de dollars. A ce niveau, la CES s’intéresse aux conditions dans lesquelles le géant minier a racheté la mine mozambicaine. L’enquête est toujours en cours.
Rio Tinto est basé à Londres et ses titres sont échangés sur les marchés financiers américains.