Le Conseil exécutif du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé ce mercredi, la suppression des sanctions contre le Zimbabwe, permettant ainsi à ce pays d’Afrique australe, de renouer avec le soutien financier des institutions de Bretton Woods.
Cette décision fait suite au règlement le 20 octobre dernier, des obligations financières dues par Harare au FMI, soit 15 ans d’arriérés, qui s’élevaient à 107,9 millions de dollars. Le Zimbabwe est donc actuellement à jour, sur toutes ses obligations financières envers le FMI.
Mais le pays devra attendre encore avant de pouvoir emprunter de l’argent auprès du Fonds, pour financer son redressement économique. Et pour cause, ses problèmes de solvabilité avec les autres institutions financières multilatérales n’ont pas encore été résolus.
Pour être de nouveau «banquable», le Zimbabwe doit au préalable, éponger une autre dette contractée auprès de la Banque mondiale, évaluée à plus d’un milliard de dollars américains, mais aussi les 600 millions d’arriérés dus à la Banque africaine de développement (BAD).
A ces grands groupes, il faut ajouter toutes les instances auprès desquelles le gouvernement d’Harare a emprunté de l’argent, et qui sont en attente de remboursement. Une clause qui concerne aussi des instances bilatérales comme la China EximBank qui finance par exemple des projets énergétiques dans ce pays d’Afrique australe.
Autre exigence du FMI pour rétablir totalement les droits du Zimbabwe d’avoir accès au soutien financier de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (PRGT) : le gouvernement doit effectuer une réforme fiscale de grande ampleur et promouvoir le développement du secteur privé.