Une mission du Fonds Monétaire Internationale (FMI) est attendue prochainement à Libreville, la capitale du Gabon, pour aider le pays à stabiliser ses dépenses publiques, notamment sa masse salariale.
Le Gabon qui sort lentement d’une crise poste-électorale, connaît à ce jour, une forte hausse inexpliquée de sa masse salariale. Au troisième trimestre 2016, elle était de 506,55 milliards de Fcfa, contre 421,86 milliards de Fcfa à la même période en 2015, affichant une inquiétante hausse de plus de 20%.
Libreville tente d’expliquer cette situation, par la progression de 21% de la solde permanente et des effectifs de la main d’œuvre non permanente, en hausse de plus de 4%. Des augmentations n’augurent rien de bon pour l’économie gabonaise.
Pour y voir claire, le FMI procèdera à une audition complète de la masse salariale du pays. La délégation examinera, avec des experts locaux, la faisabilité du plan de relance de l’économie gabonaise, afin de s’accorder sur les axes pouvant conduire à la résolution de la crise financière que connaît le pays.
Ce n’est pas la première fois que le FMI met à l’index les dépenses de l’Etat gabonais. Cette interpellation avait été formulée en janvier 2016, lors du sommet organisé au Cameroun, sur l’impact de la chute des cours du pétrole sur les économies de la zone CEMAC, par la directrice générale du FMI, Christine Lagarde.
Des coupes dans la masse salariale, avec notamment une réduction du personnel de l’administration publique, pourraient être envisagées au Gabon, sur recommandation de la délégation du FMI.