La production pétrolière en Libye a dépassé pour la première fois depuis 2014, ce lundi 1er mai, la barre des 760.000 barils par jour, a annoncé dans un communiqué, le président de la Compagnie nationale de pétrole (NOC), Moustafa Sanalla.
La NOC est «déterminée à accroître sa production, puisque c’est le seul moyen d’assurer une croissance des revenus de l’État et sauver ainsi l’économie nationale», a indiqué Moustafa Sanalla, rappelant que la Cour des Comptes du pays a enregistré en 2016, un déficit record, «le plus bas de l’histoire moderne de la Libye (…) Les revenus n’ont pas dépassé 8,6 milliards de dinars, alors que les dépenses ont été de l’ordre de 30 milliards de dinars, puisés dans les réserves de la Banque centrale depuis 2013 ».
Fin 2014, des combats et des protestations avaient bloqué la majorité des champs et des terminaux pétroliers. Le pays disposait des plus grosses réserves pétrolières d’Afrique, et les exportations de brut représentaient sa principale ressource économique.
Aucune goutte de pétrole n’avait pu sortir des principaux ports libyens jusqu’en septembre 2016, avec la réouverture du terminal de Ras Lanouf. «La fermeture des ports pétroliers a coûté plus de 130 milliards de dollars à la Libye», a expliqué Sanalla.
La reprise de la production et des exportations pétrolières est donc nécessaire pour remettre en l’état, l’économie très à mal, et rasséréner une population éprouvée par l’instabilité politique et sécuritaire, depuis le renversement du régime de l’ex-guide libyen, Mouammar Kadhafi en 2011.
Abondant dans ce sens, le patron de la NOC se veut optimiste, affirmant que «nous allons augmenter la production doucement, et j’espère que nous pourrons atteindre notre objectif d’une production nationale de 1,1 million de barils par jour, d’ici le mois d’août».