La Swaziland, troisième pays le moins étendu d’Afrique reste une économie faible par rapport à ses voisins. Selon les récentes publications de la banque mondiale, ce pays de plus d’un million d’habitants présente un PIB avoisinant les trois milliards de dollars américain.
S’il est vrai que cette ancienne colonie anglaise est indépendante depuis 1968 il n’en reste pas moins vrai que le joug économique s’est substitué à la tutelle politique et le nouveau colon s’appelle Coca-cola. C’est du moins ce que la population botswanaise semble croire.
La Swaziland abrite les usines de préparation du concentré essentiel à la fabrication de la boisson Coca-cola. D’après Richard Rooney, ancien professeur agrégé à l’université du Swaziland, Coca-cola peut faire du chantage au Swaziland à tout moment si elle ne reçoit pas de satisfaction sur une demande quelconque, il lui suffit simplement de menacer de s’installer ailleurs. Il se dérobe ainsi impunément à ses obligations fiscales avec des conséquences désastreuses sur l’économie de ce pays de l’Afrique australe
De son coté la revue panafricaine pour la liberté et la justice vient également de publier une enquête sur les conditions de travail déplorables dans les champs de canne à sucre exploités par coca-cola. Payés entre 400 et 550 rands (41 et 56 euros) les ouvriers ont du mal à joindre les bouts du mois.
Par ailleurs dans cette machination complexe, il semblerait que le roi Mswati III et sa cours soient les seuls à bénéficier grassement de la manne tombant de la firme américaine et que les véritables raisons pour lesquelles coca-cola jouit des avantages fiscaux et d’une attention particulière à ses caprices ne soient pas d’intérêt économique nationale.