L’économie de l’Afrique du Sud est officiellement entrée en récession, suite à un recul sur deux semestres consécutifs, du Produit Intérieur Brut (PIB), soit 0,3% au dernier trimestre 2016, et 0,7% au premier trimestre 2017, selon les derniers chiffres de l’institut sud-africain des statistiques «Stats SA».
Pourtant, les analystes s’attendaient à un rebond de l’économie sud-africaine, et prévoyaient une hausse de 0,9 % du PIB durant les trois premiers mois de 2017. Ces mauvaises performances s’expliquent par les incertitudes économiques liées à des défis dans le milieu politique, qui ont laminé la confiance des investisseurs.
D’après le rapport de l’institut sud-africain des statistiques publié ce mardi, les exportations nettes de l’Afrique du sud sont restées positives de 5 milliards de rands à la fin mai 2017, mais elles sont en baisse comparées aux 11,2 milliards de rands de la fin avril 2017. De plus, elles dissimulent autant une contraction des importations, que des exportations.
Sur le plan de l’emploi, les chiffres ne sont pas non plus très positifs, le nombre de chômeurs, y compris ceux qui ont cessé de chercher un emploi, s’étant hissé à 9,4 millions de personnes.
La semaine dernière déjà, les agences de notation Standard & Poors et Fitch Ratings,ont maintenu la note souveraine sud-africaine au niveau proche du spéculatif, pointant du doigt les problèmes politiques.
En outre, les taux d’intérêts sur les titres publics arrivant à maturité en 2021, sont partis à la hausse, atteignant 8,5%. Sur le marché monétaire le rand est en chute de 1,1%, note le rapport. Enfin, l’indice des banques cotées a reculé de 1,7% sur le Johannesburg Stock Exchange et plus globalement, le secteur financier incluant sociétés d’assurance et d’investissement, a reculé de 1,53%.