Le président sud-africain, Jacob Zuma a assuré ce jeudi devant son parlement, que le pays allait bientôt sortir de la récession dans laquelle il a plongé début le début du mois.
«Je suis très confiant envers le fait que nous allons sortir plus rapidement que prévu de cette récession technique», a soutenu le chef de l’Etat, reconnaissant toutefois que la situation «préoccupait sérieusement» son gouvernement.
Avec deux trimestres consécutifs de recul de son PIB (-0,3% puis -0,7%), l’économie la plus industrialisée d’Afrique est officiellement rentrée en récession début juin, une première depuis 2009 à l’époque de la crise financière internationale. Une récession qui est venue s’ajouter aux mauvaises nouvelles qu’essuie l’économie sud-africaine depuis le début de l’année.
En avril, après un remaniement ministériel controversé où Zuma a nommé dix ministres parmi ses fidèles, deux agences de notation avaient dégradé la note du pays en catégorie spéculative.
Mais la situation ne décourage point le très impopulaire président Zuma, qui a réaffirmé hier, son intention de poursuivre notamment le coûteux programme nucléaire du pays. « Le gouvernement veut toujours poursuivre le programme nucléaire à un rythme et à une échelle que le pays peut se permettre», indique-t-il.
L’Afrique du Sud, qui possède les deux seuls réacteurs du continent, veut se doter de six à huit nouveaux, d’une capacité totale de 9.600 MW, mais le prix annoncé (1.000 milliards de rands soit 70 milliards d’euros) fait polémique. L’incertitude autour du financement de ce projet, est d’ailleurs l’une des raisons avancées par les agences de notation lors de la dégradation de leur note.