Considérée à juste titre comme un ténor de l’économie africaine, l’Afrique du Sud a rejoint le groupe des « BRIC » (Brésil, Russie, Inde, Chine), pays émergents gagnants de la mondialisation. En effet l’Afrique du Sud a réussi à élever son revenu par habitant qui est actuellement supérieur à celui de la Chine et sa croissance est comparable à celle du Brésil. L’une des forces de ce pays ces derniers années, à l’instar des autres pays émergents, est l’arrivée des capitaux étrangers spéculatifs, qui sont attirés par une économie partiellement tributaire de l’exportation de l’or, du diamant et du platine. Toutefois au pays de Mandela, d’autres problèmes entravent le libre développement, tels que l’énergie, et le chômage. Ainsi l’Afrique du Sud doit satisfaire une demande énergétique en forte hausse, comme par exemple en 2008 et 2009, des mines ont dû arrêter leurs activités, faute d’électricité. Dans ce cadre deux centrales thermiques géantes sont en construction dans le nord du pays. Quant au chômage, l’Afrique du Sud présente un handicap majeur dans le sens où elle ne crée pas d’emplois et n’arrive donc pas à faire baisser le taux de chômage en dessous des 20 % de la population active. La génération qui a connu l’apartheid n’a pas reçu de formation ce qui explique une progression lente de l’éducation et l’accès à l’enseignement qui reste encore inégalitaire. Pour remédier aux effets du chômage, l’État redistribue des fonds à quelques quatorze millions de personnes (sur 49 millions d’habitants) qui bénéficient d’une aide sociale. « La consommation est le premier moteur de la croissance. Elle s’appuie sur les hausses de salaires et un taux d’endettement élevé des ménages » a estimé Jean-Loïc Guieze, de BNP Paribas.