Le vice-président de la Banque Africaine de développement (BAD) Mthulu Ncube a déclaré lundi passé, que l’adoption du dollar américain et du rand sud-africain avait augmenté la difficulté et le coût de faire des affaires au Zimbabwe. En effet le gouvernement zimbabwéen avait décidé d’adopter la monnaie américaine et sud africaine pour faire face à une hyperinflation.
Ncube qui est également économiste en chef de la dite banque a souligné que le régime multidevises initié par l’Etat zimbabwéen a asséché les flux de fonds vers le secteur productif et a ralenti la disponibilité du crédit. Cependant cela est sans doute la douleur qui doit être entrepris pour faire avancer les choses, car face à l’effondrement économique zimbabwéen de l’époque, il n’y avait guère d’autres solutions.
Le vice-président de la Banque Africaine de développement a fait remarquer que l’adoption du régime multi-devises a entrainé tout de même des améliorations positives à l’économie, notamment la maîtrise de l’inflation galopante. En juin dernier, la prévision de croissance au Zimbabwe de cette année était d’ailleurs estimée à 8% par la BAD.
Le gouvernement zimbabwéen a toutefois assuré que le dollar zimbabwéen ne serait pas réintroduit jusqu’à ce qu’il y ait une preuve efficace de la reprise économique caractérisée par un bilan de la cohérence des politiques mises en place.
Le gouverneur de la banque de réserve du Zimbabwe a récemment proposé l’introduction du dollar-or pour résoudre la crise de liquidité qui ravage le pays. Et pourtant bien des pays au monde ne se servent plus de l’or pour évaluer leur monnaie. La situation semble donc de plus en plus complexe car une réintroduction du dollar serait susceptible de rencontrer de la résistance du monde des affaires et des particuliers.