le Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé dans le cadre de son mécanisme élargi de crédit (MEDC), un financement, de 642 millions de dollars US au Gabon, sur trois ans, afin de l’accompagner dans sa quête d’une stabilité macroéconomique.
Cet accompagnement implique des efforts à consentir par Libreville, selon le directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furasawa.
Il s’agira pour le Gabon, «de maintenir ses dépenses publiques à leur niveau actuel, de poursuivre la mobilisation de ressources non pétrolières, notamment via l’amélioration de l’administration fiscale et la rationalisation des exemptions de taxe», explique Furasawa, précisant que le Gabon est aussi appelé à faire des efforts dans la gestion de ses ressources pétrolières.
Concrètement, l’institution de Breton Woods s’attend à l’adoption d’une stratégie d’aide aux trois banques publiques gabonaises actuellement en difficulté, et au renforcement du cadre de supervision de l’activité des banques commerciales.
L’administration Bongo « devra également concentrer ses efforts sur l’amélioration du climat des affaires, notamment sur les points de la création d’entreprise, de la délivrance des permis de construire, de l’enregistrement des propriétés foncières, du paiement des impôts et de la facilitation de l’exécution des contrats », l’objectif étant de réduire le déficit du pays à 4,6% du PIB en 2017, contre 6,6% en 2016, a ajouté Mitsuhiro Furasawa.
Au Gabon, l’année 2016 a été marquée par le recul de la croissance qui a chuté de 3,9% en 2015 à 2,1%. Le compte courant est passé d’un excédent d’environ 14% entre 2010 et 2014 à un déficit de 10% en 2016 et l’inflation a atteint 2%.
Selon les prévisions du FMI, le pays peut retrouver à moyen terme, son niveau de croissance d’avant la chute des cours du pétrole (entre 4% et 5%) si les bonnes décisions sont prises.
Dans cadre de son accompagnement financier triennal au Gabon, le FMI déboursera dans un premier temps, une enveloppe de 98,8 millions de dollars US, et le reste du montant global sera versé par tranches semestrielles.