L’évolution démographique au Niger pourrait présenter une opportunité pour le pays, a affirmé le Fonds Monétaire International (FMI), dans sa dernière note d’analyse sur la transition démographique dans ce pays d’Afrique de l’ouest et son impact potentiel sur l’économie locale.
«L’évolution démographique du Niger présente des opportunités à long terme, mais d’importants défis devront être relevés avant de pouvoir tirer parti du dividende démographique », indique le Fonds.
«Le Niger va connaître, dans les 5 à 15 prochaines années, une augmentation du pourcentage de sa population en âge de travailler, offrant une opportunité de commencer à tirer parti du dividende démographique, à condition que les politiques adéquates soient élaborées et correctement mises en œuvre», ajoute l’institution de Breton Woods.
Une assertion surprenante, dans un contexte où le débat sur l’explosion démographique comme cause du sous-développement en Afrique subsaharienne, bas son plein.
Ce débat a d’ailleurs viré à la polémique à la suite de la «malencontreuse» déclaration du président français Emmanuel Macron lors du dernier sommet du G20 à Berlin, affirmant que le taux de fécondité des femmes africaines est un sérieux handicap au développement, provoquant un véritable tollé au sein de l’opinion africaine.
Avec la dernière décision des parlementaires de la CEDEAO, le week-end dernier, d’œuvrer pour réduire le taux de procréation à trois enfants par femme, la publication du FMI a de quoi apporter une forte valeur ajoutée aux échanges, en ce sens qu’elle montre plutôt la voie pour gérer efficacement cette phase de transition démographique pour bon nombre de pays africains.