La Banque africaine de développement (BAD) compte s’impliquer activement dans le processus d’industrialisation de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), a annoncé son président le 20 août dernier, lors du 37ème sommet de l’organisation en Afrique du Sud.
La BAD, a souligné son président Akinwumi Adesina, mise en priorité sur le secteur de l’énergie, auquel est réservé un portefeuille de 12 milliards de dollars US, pour les cinq prochaines années.
«L’Afrique ne peut pas se développer dans le noir. Alors que le redressement des prix des produits de base est sur la bonne dynamique et que des réformes macroéconomiques profondes sont de plus en plus indispensables, nous devons relever les défis structurels fondamentaux qui continuent d’entraver la croissance dans la SADC et l’Afrique dans son ensemble», a-t-il déclaré.
D’après les derniers chiffres, les investissements de la BAD dans le secteur de l’électricité représentent 35% de l’ensemble de ses financements en Afrique australe.
Outre le secteur énergétique, l’institution dirigée par Adesina place ses espoirs dans l’agriculture. Selon les estimations de la banque panafricaine, la SADC se développerait beaucoup plus vite avec des investissements plus importants dans le secteur agricole. «L’agriculture était le plus grand atout de l’Afrique, mais il est resté largement inexploité», a déploré Adesina.
Pour le patron de la BAD, il faut coûte que coûte transformer la conception actuelle que les Africains ont de l’agriculture. «L’agriculture doit être considérée comme une entreprise de création de richesse. L’Afrique doit se nourrir, au lieu de dépenser 35 milliards de dollars par an en importations de denrées alimentaires», explique Adesina, ajoutant que c’est la raison pour laquelle «la Banque africaine de développement fournit 24 milliards de dollars pour soutenir l’agriculture au cours des 10 prochaines années».
L’Afrique a plus de 334 milliards de dollars en fonds de pension et 164 milliards de dollars en fonds souverains, a révélé Adesina. « On estime que la taille des fonds de pension en Afrique atteindra 1 billion de dollars d’ici 2030. Il s’agit d’une manne qui, utilisée à bon escient, pourrait financer une grande partie des besoins du continent», a-t-il ajouté.