Le gouvernement gabonais vient d’annoncer plusieurs mesures restrictives, notamment dans l’administration publique, dans l’optique de juguler les tensions de trésorerie qui ont actuellement cours dans le pays, et de mieux maîtriser la dépense publique.
Parmi ces mesures, l’on note la mise en œuvre effective de la réduction de 10% de l’indemnité de fonction, versée aux membres du gouvernement. Le plafonnement des indemnités des présidents de Conseil d’administration des établissements publics de l’État, sera également revu à la baisse de 10%
Sont également prévus, des audits des rémunérations dans les établissements publics de l’Etat et la suspension de l’indemnité de transport versée aux secrétaires généraux, directeurs généraux et directeurs d’administration centrale bénéficiant de véhicules de fonction.
En outre, Libreville compte désormais plafonner des dépenses liées à l’achat des véhicules administratifs et revoir les modalités d’attribution et d’usage. Les modalités d’attribution des subventions et aides publiques seront aussi revues, avec la mise en place d’un contrat d’objectifs.
Dans le cadre du renforcement de la performance du système de gestion des finances publiques, le gouvernement envisage également un nouveau dispositif réglementaire. A cet effet, les directeurs centraux aux affaires financières (DCAF) seront désormais rattachés aux ministres sectoriels, aux fins de renforcer le rôle des managers dans le dialogue de gestion.
Dans le même sens, des textes réglementaires relatifs aux Contrôleurs budgétaires (CB) sont en préparation pour leur arrimage à la Loi de finances et à l’exécution du budget (LOLFEB), ainsi que le renforcement de la responsabilité et de la discipline budgétaire par la création d’un Conseil de discipline budgétaire (CDB).
Obligation sera désormais faite aux opérateurs de l’Etat de transmettre des états financiers trimestriels, aux ministres en charge du Budget et de l’Economie.