Le gouvernement cap-verdien a annoncé, par décret signé cette semaine, son intention de privatiser la compagnie aérienne nationale, la Transportes Aéreos de Cabo Verde (TACV).
Pour Praia, cette décision résulte du besoin de renouveler le modèle économique de la Transportes Aéreos de Cabo Verde, afin de mieux répondre aux attentes des citoyens, tant ceux résidant sur le territoire national que ceux de la diaspora, et des touristes.
Selon le texte, 51% du capital de l’entreprise sera désormais réservé à un partenaire stratégique, tandis que 39% iront aux investisseurs institutionnels. Les 10% restants seront mis à la portée des émigrants et des travailleurs de la compagnie.
La TACV a accumulé un passif de plus de 100 millions d’euros et ne fournit désormais plus que des vols internationaux. En août dernier, l’exécutif cap-verdien avait signé un accord de gestion avec l’islandais Lofteidir Icelandair. Cet accord, d’un an renouvelable, visait à préparer la privatisation de la compagnie.
En début du mois, ne disposant que d’un avion long-courrier dû à une panne de moteur, la TACV avait été contrainte d’annuler tous ses vols depuis. Si la compagnie prévoit une reprise des vols vendredi 22 septembre 2017, l’addition pourrait se chiffrer à plusieurs millions d’euros.
Au total, ce sont près de 36 vols qui ont été annulés depuis le 1er septembre, et 3000 personnes ont dû être rapatriées vers l’Europe, les Etats-Unis ou l’Afrique, avec d’autres compagnies aériennes.