Le Nigeria a annoncé cette semaine, sa décision de se retirer d’au moins 90 organisations internationales, pour économiser les recettes de l’État, une nouvelle mesure d’austérité qui, selon Abuja, aiderait le pays à sauver son économie, mise à mal par la chute des cours du pétrole.
Les contributions aux centaines d’organisations internationales dont le Nigeria est membre, revenaient à 70 millions de dollars par an, et « la plupart du temps », le géant ouest-africain accumule des retards de paiements, a expliqué sa ministre des Finances, Kemi Adeosun.
Dans un rapport présenté cette semaine, lors du conseil des ministres hebdomadaire, Mme Adeosun a indiqué que ces dettes causaient «un certain embarras» pour les délégations nigérianes à l’étranger, car le défaut de payement des cotisations enlevait au Nigeria son droit d’avoir « une vraie voix » dans les réunions internationales.
Pour l’heure, aucune liste des organisations internationales dont le Nigeria va se retirer n’a été dévoilée. « Du travail devait encore être fait » pour déterminer la dette exacte du Nigeria et les organisations les plus coûteuses pour le pays, a précisé la ministre.
Le Nigeria, premier producteur de pétrole en Afrique, souffre de la chute des cours du pétrole, qui représente la majorité des recettes de l’Etat. Même si le pays est récemment sorti de la récession, le président de la Banque nationale a indiqué cette semaine, que la reprise restait « très fragile ».