La Banque Centrale de Swaziland vient de publier son rapport mensuel de statistiques économique attestant que les réserves officielles brutes ont chuté de 3% pour atteindre 3,8 milliards d’euros. Les réserves de change sont des avoirs détenues par les autorités monétaires sous forme de bons et obligations de trésor d’Etats étrangers permettant de rapporter un intérêt. Selon ce même rapport les réserves brutes de droits de titrage spéciaux ont chuté de 5,6 % et ont atteint 350 millions d’euros. Ces mauvais résultats sont dus à la légère dépréciation de la monnaie locale, le « Lilangeni » depuis le mois d’avril de cette année et aux déboires financiers du gouvernement. Le gouverneur de la Banque centrale de Swaziland Martin Dlamini, vient d’annoncer à cet effet des mesures pour contenir cette contre-performance dans le cadre des recommandations du Fond Monétaire Internationale. Il a demandé aux banques commerciales et aux institutions financières locales de renflouer la réserve de la banque à hauteur de 1,3 milliards, pour ne serait-ce qu’assurer les importations des trois prochains mois. L’effort de rééquilibre des réserves en devises internationales est ainsi tributaire des institutions locales et des banques enregistrées dans le bilan de la Banque Centrale de Swaziland. Cette dépendance rend fragile les tentatives de balance initiées par les autorités monétaires et exige une implication au plus haut niveau de l’Etat pour endiguer la baisse. Le gouvernement swazi de son côté doit fournir plus d’effort pour contenir la dette interne de sorte que l’excès de liquidité dans le secteur bancaire permette un fonctionnement du système financier sans impact négatif sur les réserves.