Les prévisions de croissance économique de 2,6% pour 2017 en Afrique subsaharienne, se confirment, selon le Fonds monétaire international (FMI), mais les chiffres demeurent toujours fragiles en ce qui concerne les deux géants de l’économie du continent, le Nigeria et l’Afrique du Sud.
Pour l’institution de Bretton Woods, le produit intérieur brut (PIB) des 45 pays d’Afrique subsaharienne devrait continuer à progresser en 2018 à hauteur de 3,4%. En 2016, le taux de croissance de la région s’était établi à 1,4%, ralenti par le bas niveau des cours des matières premières.
Au-delà du court terme, la croissance devrait augmenter progressivement, mais à un niveau à peine supérieur à celle de la population, indique l’institution financière ce 10 octobre, insistant sur la persistance des « risques de ralentissement » qui pèsent sur les principales économies de la région.
Le Nigeria, un des deux principaux pays pétroliers d’Afrique subsaharienne, devrait péniblement sortir cette année de la récession qu’il a traversée en 2016 à cause de la baisse des prix de l’or noir. Son PIB devrait enregistrer une hausse de 0,8% en 2017 et de 1,9% en 2018.
Au ralenti depuis plusieurs années, la croissance de l’autre géant continental, l’Afrique du Sud, devrait se poursuivre sur le même rythme avec une progression de 0,7% cette année et de 1,1% l’année suivante.
Plus généralement, l’avenir des pays importateurs d’or noir d’Afrique subsaharienne s’annonce meilleur que celui de leurs voisins producteurs, avec une prévision de croissance de 3,9% en 2017 et de 4,4% en 2018, note le FMI.
Parmi ceux qui s’annoncent les plus performants en 2017, figurent la Côte d’Ivoire (+7,6%), le Sénégal (+6,8%), l’Éthiopie (+8,5%) et la Tanzanie (+6,5%). La République démocratique du Congo (RDC) devrait, pour sa part, se contenter d’une hausse de 2,8% cette année.