La monnaie éthiopienne, la Birr, est dévaluée de 15% depuis ce 11 octobre, afin, de relancer, selon les autorités, les exportations et répondre aux attentes du Trésor du pays en termes de recettes.
Il s’agit de la plus grande dévaluation de la Birr, décidée ces sept dernières années. La National Bank of Ethiopia (NBE), la banque centrale éthiopienne, a expliqué que cette manœuvre permettra de lutter efficacement contre la crise de devises étrangères que connaît le pays.
Cette dévaluation, rassure le numéro 2 de la NBE, Yohannes Ayalew, n’aura que des conséquences positives sur l’économie éthiopienne. Elle ne causera pas une pression liée à l’inflation et n’aura pas d’impact négatif sur les importations, puisque le retour sur investissement est à un niveau très important dans notre pays, explique M. Ayalew.
Ces derniers temps, les exportations éthiopiennes connaissent un coup de mou, avec 2,9 milliards de dollars de revenus au cours de l’exercice 2016-2017, arrivé à terme le 8 juillet dernier. Une performance insuffisante pour le pays, qui s’attend à des revenus supérieurs à 4 milliards de dollars. La dévaluation de la Birr devrait donc aider à remonter la pente.
Parallèlement à cette mesure de dévaluation, la NBE a également décidé d’augmenter son taux d’intérêt des dépôts dans les banques de 5 à 7 %, dans le cadre du plan d’incitation à l’épargne lancé par le gouvernement, des mesures qui étaient jusqu’à récemment peu envisageables par l’Exécutif éthiopien.