Les chiffres que viennent de publier le bureau des statistiques botswanais indiquent que l’économie est sur la voie de la reprise. Cette amélioration est due principalement à la stabilisation des prix des produits miniers sur le marché international. En outre cette économie a subi une légère baisse de 2,2% du Produit Intérieur Brut à cause des certaines difficultés auxquelles les autorités monétaires et budgétaires doivent sérieusement s’attaquer.
La Banque Centrale du Botswana et les autorités fiscales ont jusque là, suffisamment soutenu la reprise grâce à des divers politiques monétaires comme le régime de taux d’intérêt faible et grâce aux efforts de réduction des dépenses improductives. Toutefois elles doivent s’appliquer intensivement à la lutte contre les véritables maux de l’économie nationale.
Il n’est un secret pour personne que l’économie botswanaise est dépendante de l’importation des produits alimentaires. Cette menace pourrait plonger le compte courant et le solde budgétaire en déficit. Les botswanais, ayant majoritairement un faible revenu se retrouveraient de ce fait dans une spirale sans fin de pauvreté.
La hausse des prix du pétrole et des tarifs de l’électricité constituent également deux facteurs qui empêchent l’essor de l’économie botswanaise. Ces augmentations entraînent un effet domino sur l’ensemble des prix des produits de consommation primaire. A ces deux facteurs s’ajoute également le manque des logements qui entretient ce flottement économique.
Ainsi, même si la reprise se poursuit, les autorités monétaires et budgétaires auraient besoin de garder les pieds sur terre afin de conserver les gains économiques réalisés jusqu’à présent. Elles devraient s’employer à protéger les botswanais de toute baisse de niveau de vie.