Le Kenya a connu ces derniers mois des chocs inflationnistes importants qui ont perturbé la bonne santé de son économie. La sécheresse, la flambée des prix du carburant et l’affaiblissement du Shilling (monnaie locale) ont suscité des doutes quant aux perspectives économiques de cette année. Cependant le gouvernement kenyan maintient ses prévisions économiques du début de l’année bien que les analystes, les banquiers d’investissement, les gestionnaires des fonds et les partenaires internationaux de développement aient abaissé les leurs. La Banque Mondiale avertit quant à elle que l’économie kenyane devrait à court terme naviguer à travers une tempête économique, et gérer l’inflation provoquée par la hausse des prix alimentaires et du carburant. Dans le dernier rapport actualisé des institutions de Bretton Woods, les prévisions du taux de croissance seraient estimées à 4,8%. En outre, les analystes de la Standard Bank projettent une inflation globale de l’ordre de 18% d’ici la fin de l’année. Ils mettent également en garde le gouvernement de la plus grande économie de l’Afrique orientale, contre un ralentissement imminent des activités économiques. Le ministre des finances, Uhuru Kenyatta a par ailleurs déclaré que son pays connaitrait une croissance de 5,7 % cette année et une hausse de 7% d’ici 2013. L’optimisme kenyan se base sur les politiques macroéconomiques mises en place par le gouvernement et sur les investissements employés dans la construction des infrastructures En réalité, la croissance kenyane serait contre-performante et stagnerait en dessous de 5% contrairement aux assurances gouvernementales. La reprise est en effet en perte de vitesse à cause de la forte inflation et de la forte demande des consommateurs. L’approche des élections vient également envenimer la situation car elle entraînerait des réticences des investisseurs.