Le mini-sommet tenu ce mercredi à Paris, pour accélérer la mise en œuvre de la force régionale du G5 Sahel dans sa lutte contre le terrorisme, aura atteint son objectif, celui de trouver des financements pour cette force antiterroriste en Afrique.
Les partenaires de la G5 Sahel présents à la réunion initiée par le président français, Emmanuel Macaron, n’ont pas hésité à mettre la main à la poche, pour aider la force de défense constituée par le Mali, le Niger, le Burkina Faso, le Tchad et la Mauritanie à rassembler son budget, estimé à 250 millions d’euro.
Ainsi, l’Arabie saoudite a annoncé qu’elle participerait au projet à hauteur de 100 millions d’euros, et les Emirats arabes unis de 30 millions d’euros. Les Pays-Bas ont promis 5 millions. Pour l’instant, l’UE s’est engagée sur 50 millions d’euros, la France sur 8, chacun des cinq pays sahéliens sur 10 millions et les Etats-Unis sur 60 millions de dollars sous forme bilatérale.
La future force, qui dispose déjà d’un quartier général à Sévaré, dans le centre du Mali, devrait être opérationnelle dans quelques mois. Constituée en juillet dernier, cette force est censée combattre les groupes djihadistes dans la bande sahélo-saharienne, et plus particulièrement dans la «zone des trois frontières» (à la croisée des territoires malien, nigérien et burkinabé), et permettre, à long terme, aux 4.500 hommes de l’opération française «Barkhane» de se retirer de cette zone.