Le Niger organise une opération de charme depuis mardi 13 décembre à Paris, en France, pour tenter de lever 17 milliards de dollars de fonds publics et privés, destinés à doper sa croissance sur 5 ans et garantir sa sécurité, dont le coût pèse sur le budget national.
A la Conférence pour la Renaissance économique qui a débuté ce mercredi dans la capitale française, les autorités nigériennes ont présenté aux bailleurs de fonds, leur Plan de développement économique et social (PDES) pour les années 2017-2021. Les échanges se poursuivent ce jeudi lors d’un forum avec des investisseurs privés.
D’après Aichatou Boulama Kané, la ministre nigérienne au Plan, la stratégie de développement du Niger va le conduire à avoir en cinq ans, «une croissance soutenue de 7% en moyenne».
Cette accélération de la croissance devrait reposer sur «la transformation du monde rural» et la contribution du secteur privé qui doit jouer «son rôle de moteur de développement de notre pays à travers des investissements massifs», a-t-elle expliqué.
La réunion de ce jeudi avec les investisseurs privés est l’occasion de présenter «toutes les opportunités qu’offre le Niger en matière d’investissements», avec une centaine de projets porteurs, selon Mme Boulama Kané.
Le PDES est estimé à 27 milliards de dollars, dont 10 milliards sont apportés par le gouvernement nigérien. Les deux réunions de Paris doivent donc permettre au pays de lever les 17 milliards restants, soit 10 milliards provenant du secteur privé et 7 milliards auprès d’institutions comme la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD) ou encore l’Agence française de développement (AFD).