Le gouvernement tunisien s’est félicité ce mardi, du retrait de la Tunisie de la liste noire européenne des paradis fiscaux, près de deux mois après y avoir été inscrit.
Lors d’une réunion ce 23 janvier à Bruxelles, les ministres des Finances de l’Union Européenne ont retiré huit pays de leur liste noire des «juridictions non coopératives en matière fiscale». Il s’agit de la Tunisie, du Panama, de la Corée du Sud, des Émirats Arabes Unis, de la Mongolie, du Macao, de la Grenade et de la Barbade.
«La Tunisie n’avait pas sa place parmi les paradis fiscaux», a déclaré le secrétaire d’Etat tunisien au commerce extérieur, Hichem Ben Ahmed, indiquant que des discussions étaient aussi en cours pour sortir le pays de la liste grise, celle des Etats qui ont pris des engagements en matière fiscale et qui seront surveillés.
Pour lui, ce retrait est le fruit d’un travail important de dialogue entre la Tunis et l’UE, et d’une forte mobilisation du gouvernement. Il fallait le faire, estime-t-il, afin de dépasser ce quiproquo, cet accident de parcours dans les relations entre la Tunisie et l’UE.
Le secrétaire d’Etat a en outre, annoncé une éventuelle modification de la loi 72 limitant à 10%, les impôts sur les sociétés exportatrices, critiquée par l’Union européenne, ce qui avait poussé le gouvernement tunisien à fustiger une « ingérence » dans sa « politique fiscale ».