L’Etat gabonais a mis fin, vendredi dernier, à la convention de concession qui le liait à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), filiale de l’entreprise française Veolia, et seule entreprise au Gabon à distribuer l’eau et l’électricité.
Dans un communiqué de presse, le ministère gabonais des Eaux et Forêts a justifie cette décision par la «dégradation de la qualité du service» rendu aux usagers, les efforts financiers consentis par l’Etat non suivis des effets escomptés et les plaintes récurrentes des populations.
L’Etat gabonais, a donc procédé «exceptionnellement à la réquisition temporaire de l’entreprise», dans le souci de «préserver la continuité et la qualité du service public», indique le ministère, qui tient à rassurer les employés de la SEEG, qu’aucun licenciement ne sera opéré et que les contrats en cours ne seront pas rompus.
Dans la capitale gabonaise, les coupures et les pénuries d’eau sont fréquentes et certains usagers se plaignent de payer des factures d’eau, alors qu’ils ne reçoivent pas l’eau courante chez eux.
La SEEG a investi plus de 360 milliards de FCFA depuis 1997 au Gabon, avait déclaré le directeur de la SEEG, Antoine Boo, dans un entretien en septembre dernier. Selon lui, l’«urbanisation croissante» de Libreville et l’absence d’une nouvelle usine de production d’eau expliquaient en partie ces pénuries.