Rien qu’au cours des 5 dernières années 60% des usines de transformation de poisson du lac victoria ont mis la clef sous les verrous. Celles qui résistent encore sont en sous capacité de fonctionnement et risque malgré tout d’épuiser les perches du Nil et les tilapias de la deuxième plus grande réserve mondiale d’eau douce. Le lac victoria alimente en poisson la Tanzanie, l’Ouganda et le Rwanda. Cette crise commerciale pourrait avoir des conséquences très fâcheuses, plus de deux millions de vies dépendent directement du commerce de poisson de celui-ci. Mr Harko Bhaghat, Président de l’Association des transformateurs de poisson du lac victoria a déclaré qu’il était impossible d’arrêter la pêche commerciale bien que les stocks de poissons sont appauvris à des niveaux record. Selon l’Organisation des pêches du lac Victoria, les stocks de poissons sont en baisse depuis 1990 et atteint un niveau critique en 2005 / 6. A l’époque le lac produisait une prise de plus de 800.000 tonnes de poisson par an soit une valeur d’environ 590 millions de dollars US dont 340 millions généré à la rive et 250 millions de dollars supplémentaires lié aux exportations de la perche du Nil. Alors qu’actuellement il faudrait diviser ses recettes par 5. Le stock permanent de la perche du Nil a diminué, passant de 1,29 million de tonnes en 1999 / 2001 à 0.82 million de tonnes en 2005/2006 et les chiffres seraient encore plus catastrophique à l’heure actuelle. D’après les experts, la solution du moindre coup serait d’intensifier la lutte contre la pêche illégale en réduisant au minimum possible l’activité sur le lac mais que dans tous les cas la région souffrira des effets de cette pénurie.